Les scandales à répétition qui entourent l’organisation des méga-événements sportifs, et notamment les Jeux olympiques, montrent que ceux-ci sont loin d’être en apesanteur sociale et politique comme certains voudraient le laisser penser. Conditions d’attribution opaques, dérapage des coûts aux dépens de la collectivité tandis que les juteux profits sont privatisés, installations laissées à l’abandon sitôt la compétition refermée et l’on en passe. On pourrait ajouter les mouvements de boycott pour des motifs diplomatiques divers ou encore l’exclusion d’athlètes ayant osé arborer un symbole à connotation politique. Mais il est un autre sujet qui jusqu’à récemment n’attirait guère l’attention : le sort des milliers de travailleuses et travailleurs impliqués dans l’organisation des Jeux. Or, des ouvriers employés à la construction des infrastructures nécessaires à la compétition aux escouades de volontaires mobilisés pour assurer diverses tâches aussi invisibles qu’indispensables, en passant par les agents chargés d’assurer une sécurité dont ils ne bénéficient pas eux-mêmes et les athlètes dont l’activité peine encore à être reconnue comme un vrai travail, les Jeux olympiques et paralympiques constituent un monde du travail à part entière avec ses propres enjeux.
Enfin quel héritage un tel événement laissera t’il au bénéfice des populations jusqu’à la gouvernance du sport ?