La villa Jaizquibel, une des nombreuses maisons où Jacques Brianti a passé son enfance, est le pivot de ce voyage, presque initiatique, auquel nous convie l’artiste peintre bagnérais, créateur inclassable.
Dans ce texte rédigé entre 2010 et aujourd’hui des bulles de souvenirs passés affleurent en surface à la faveur des évènements de l’actualité. Mais ici les souvenirs ne sont pas des vignettes sépia qui suscitent la nostalgie, au contraire il s’agit d’intenses moments de réflexion sur l’oeuvre et ce qui la déclenche, sur la solitude du créateur et sur sa contingence au monde. Dans ce texte foisonnant et abondamment illustré, il nous fait entrer dans les cheminements intellectuels qui président à la vitalité d’une pensée féconde. Avec son franc-parler habituel, il interroge les querelles de chapelle et la lente dérive des politiques culturelles dont il est un témoin privilégié depuis presque soixante ans.
C’est que Jacques Brianti est un homme engagé, tant sur le plan politique que sur celui de l’acte de création. Ce livre est l’occasion d’une rencontre stimulante et chaleureuse.