En 2014,le Portugal célèbre les quarante ans de la révolution des Œillets et la fin du régime Salazar. En septembre 2015, cela fera également quarante ans que Franco est décédé, après avoir instauré l’une des piresdictatures que l’Europe ait connue.
Jusqu’en 1975, les Pyrénées marquaient donc la césure entre des régimes autoritaires, tortionnaires et une France encore imprégnée de la Résistance, où restait tenace la tradition de solidarité internationale. Elle était particulièrement vivace chez les com- munistes engagés dès 1936 aux côtés des républicains espagnols et s’est poursuivie de l’après-guerre à la fin des dictatures pour continuer à épauler les camarades es- pagnols et portugais, les soutenir dans leur combat clandestin.
Dans le département des Hautes-Pyrénées, cette activité a été organisée et orches- trée par le PCF, le PCE et le PCP, mobilisant des dizaines de militants conscients des risques qu’ils prenaient pour eux et leurs familles. Parmi eux, certains étaient connus localement, d’autres pas, souvent des femmes ou encore des militants restés anonymes, mais dont l’apport a été tout aussi essentiel.
Ce livre leur rend hommage et au travers d’eux, rend hommage à ces actes de ré- sistance et de « désobéissance civique », à cette humanité, qui ont permis d’en finir avec la barbarie et pourtant font trop souvent aujourd’hui défaut. Comme il n’existe pas d’archives ni de documents écrits retraçant ces faits qui ont couvert les années soixante, l’ouvrage s’articule autour de témoignages et entretiens de celles et ceux qui ont écrit cette belle page d’histoire, voire de leurs enfants.
Récit mémoire et pour que l’indignation jamais ne faiblisse.