L’Assemblée nationale est un lieu de batailles. Et Pierre Dharréville se veut un député de combat.
Depuis juin 2017, il monte à la tribune pour dénoncer comme pour énoncer. Il le fait avec sa langue, il le fait avec sa plume, apportant un soin particulier à être à la hauteur des enjeux, à la hauteur de l’endroit, à la hauteur de la colère et des espoirs.
Sa première intervention, il la termine en déchirant son discours pour illustrer ce que le gouvernement entend faire du code du travail. Puis le voilà reprendre un tube pour tourner en dérision le libéralisme forcené d’une loi. Le voici poser des questions qui fâchent : « Où est la culture ? », « Jusqu’où faut-il donner de soi pour gagner son pain ? »... Le voilà décréter la « fin de la soirée mousse » ou reprocher au ministre de préparer « une brave soupe au pistou »... Tour à tour gouailleur, démonstratif, lyrique, il esquisse des idées pour leur donner mouvement.
À la suite du député, on y est, dans cette enceinte de marbre et de velours, de brouhaha ou de silence. Ce recueil de discours et d’interpellations dresse le portrait d’un pays, le portrait d’une époque. Il donne parfois à sourire ou à s’emporter ; il donne à réfléchir, à réagir ou à rêver.
Écrivain, journaliste, Pierre Dharréville est né en 1975. Membre du Parti communiste, où il est en charge de la culture, il est député de la 13e circonscription des Bouches- du-Rhône. Membre de la commission des affaires sociales, il est également porte-parole de son groupe à l’Assemblée nationale.