Jour 21 de notre carnet de bord et une jolie méditation du journaliste tarbais et militant des sans, Jean-François Courtille bien connu des syndicalistes et acteurs sociaux. Merci à lui!!👇
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Petite Méditation de printemps
« … ça commence, par un rêve d’enfant, on croit que c’est dimanche, et que c’est le printemps ». En me levant ce matin, les paroles de Julien Clerc se glissent dans ma tête. J’ouvre les volets et je sors sur mon balcon. Alors que le soleil entame avec douceur son ascension quotidienne, je contemple avec émerveillement le grand arbre qui trône au milieu de la cour, dans notre résidence collective. Autour de lui, le chant des oiseaux emplit tout l’espace, tel un concerto de Mozart ou de Vivaldi. Devant ce paysage apaisant, je songe au Cantiques des créatures de Saint François d’Assise. Et je me dis que ce serait une belle journée pour la promenade avec Arman et Roxana, le long des quais de l’Adour ou au jardin Massey. Mais c’est impossible. Le danger rôde autour de nous, invisible, omniprésent. Ce virus est peut-être déjà à l’œuvre, sournoisement, dans mes poumons ou dans ceux des personnes que j’aime. Pourtant, je refuse de sombrer dans la mélancolie. La vie doit continuer, malgré tout. Il suffit de sourire, comme le chantait si bien Charlie Chaplin, « Smile ». Et en caressant les plantes de mon balcon, je me récite les vers du Vallon de Lamartine : « mais la nature est là, qui t’invite et qui t’aime. Plonge-toi dans son sein qu’elle t’ouvre toujours. Quand tout change pour toi, la nature est la même. Et le même soleil se lève sur tes jours ».
